MARTRAY Joseph

MARTRAY Joseph
MARTRAY Joseph

Joseph Martray, né en 1914 à Lamballe et mort le 1er juin 2009 à Rennes, journaliste, militant breton, fédéraliste et européen, résistant, titulaire de la Légion d'honneur.

Rédacteur de préfecture, il se manifeste à la fin des années 1930 par son militantisme en faveur du renouveau culturel et politique de la Bretagne. Il est membre modéré du Parti national breton.

 À partir de 1942, au titre de délégué régional adjoint à la Jeunesse et de président de l'Union folklorique de Bretagne, il devient membre du Conseil Consultatif de Bretagne (CCB) pour les questions culturelles mis en place par le préfet de région, Jean Quenette. (Jean Quenette fut révoqué par Vichy fin 1943, il passa dans la Résistance et fut recherché par la Gestapo).

Après la Libération, il poursuit sa carrière journalistique à Paris en animant un quotidien pour les Bretons de Paris, Vent d'ouest, puis une revue trimestrielle à partir de Le Peuple Breton, qui se présente comme l'organe du ‘ mouvement breton tout entier ' et développe des thèmes comme la modernisation, l'industrialisation, la construction de l'Europe. 

Militant fédéraliste et européen, il va nouer des contacts avec les élus bretons au cours de l'année 1949. Son ambition est de redonner une virginité au régionalisme en Bretagne. Il est le fondateur du CELIB le 22 juillet 1950 (Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons) ainsi que du MNDR (Mouvement national pour la décentralisation et la réforme régionale). Le leadership politique de René Pleven donne une impulsion décisive à la consolidation du CELIB en ralliant à la cause régionale l'ensemble des parlementaires MRP, formation politique dominante en Bretagne à cette époque. Il lance en 1950 un mensuel, La Vie bretonne, qui n'est au départ qu'un supplément du Bulletin fédéraliste mais qui devient l'organe du CELIB. Plus tard, il fera don du titre de sa revue Le Peuple Breton à l'Union démocratique bretonne 

Il a été président de l'association d'étude des problèmes de la mer au Conseil économique et social, et à ce titre membre de la Délégation française à la IIIe Conférence des Nations unies sur le droit de la mer, qui a abouti à la convention de Montego Bay.