Aujourd'hui, l'économie voyage en bateau : 90 % du commerce mondial passe par les océans. C'est d'ailleurs une constante de l'histoire universelle puisque, dès le XVI° siècle, la première mondialisation a stimulé le commerce entre les deux rives de l'Atlantique quand, par ailleurs, les galions de Manille traversaient le Pacifique pour amener en Amérique déjà, des productions de la Chine impériale. Ce sont les progrès techniques qui, dans les deux cas, ont permis cet essor, la caravelle au début du XVI° siècle et, pourrait-on dire aujourd'hui, le porte-conteneur. Progrès technique marqué depuis la seconde guerre mondiale par le gigantisme et la spécialisation. Même si on n'a plus construit de pétroliers d'un tonnage supérieur à 450 000 tpl (pour diverses raisons), les chantiers chinois ont lancé des minéraliers de 400 000tpl pour importer le fer du Brésil et l'armateur Maersk a commandé plusieurs porte-conteneurs de 18 000 boîtes ! C'est là un trait majeur d'une mondialisation qui est aussi une maritimisation et qui voit la façade asiatique et le Pacifique prendre la première place dans les échanges, 9 des plus grands ports aujourd'hui sont chinois ! La conférence illustrera ce trait dominant de la géographie des mers et des océans, sans oublier que cette animation océane suppose la surveillance des routes maritimes, le contrôle des détroits et des canaux transocéaniques... Cette géographie est donc aussi une géopolitique et, pour penser globalement et agir localement selon l'adage, on rappellera que cette animation suppose également que l'on s'inquiète de la santé des océans : au-delà des pollutions conjoncturelles et locales, la communauté internationale et le monde scientifique ont en charge de longue date la protection des océans. Vaste sujet donc....
conférence à 18h30 Hôtel IBIS/Pornichet